Spring/printemps 2003
Articles

Cicero Versus Socrates: The Liberal Arts Debate in the 1960s at the University of Saskatchewan, Regina Campus

James M. Pitsula
Department of History, University of Regina
Biographie
Publiée May 1, 2003
Comment citer
Pitsula, James M. 2003. « Cicero Versus Socrates: The Liberal Arts Debate in the 1960s at the University of Saskatchewan, Regina Campus ». Historical Studies in Education / Revue d’histoire De l’éducation 15 (1), 101-29. https://doi.org/10.32316/hse/rhe.v15i1.476.

Résumé

Le débat sur les « arts libéraux » qui eut lieu au sein du corps enseignant du campus de Régina durant les années 1960 reflétait les mouvements sociopolitiques du temps, en particulier la montée du pouvoir étudiant et de la Nouvelle Gauche. À la même époque, il faisait revivre un débat beaucoup plus ancien sur la nature de l’éducation libérale dont l’historien Bruce Kimball situe l’origine à la pensée de Socrate et de Cicéron. Le typologie de Kimball, opposant les « orateurs » et les « philosophes », apporte de l’ordre et de la clarté à ce qui, autrement, apparaîtrait comme un fouillis de points de vue contradictoires. La tradition « oratoire » privilégie une éducation générale qui repose sur la vérité connaissable comme moyen de préparer la jeunesse à une citoyenneté responsable et active. L’idéal « philosophique » (ou sans arts libéraux) met l’accent sur la liberté de rechercher la vérité, cette quête éternelle que l’on n’atteint jamais, et a mené à la prédominance de la recherche scientifique et à la fragmentation de la connaissance. Les « orateurs » ont perdu le débat des années soixante et l’idéal « liberal-free » est maintenant quasi incontesté.