- acculturation,
- curricula,
- école primaire,
- néocolonialisme,
- réformes
Résumé
Cette réflexion vise à démontrer qu’en dépit de l’accession du Cameroun à l’indépendance, en 1960, l’influence française se perpétue insidieusement sur les programmes de formation primaire de ce pays, de 1963 à 2001. Cela est dû à l’héritage d’une école primaire conçue pour garantir les intérêts coloniaux français; l’incapacité du Cameroun à refonder librement son école et, par ricochet, la sollicitation des ressources de la France à cet effet. Ainsi, la prééminence de celle-ci sur les curricula est tangible à travers la forte présence des données européennes et notamment françaises, l’absence et l’évocation vague des réalités endogènes. Ce qui entrave l’enracinement des enseignements; favorise l’acculturation des Camerounais et défavorise leur insertion dans le système productif national et au final, freine la marche du pays vers le développement économique et socioculturel.