Le Conseil supérieur de l’éducation sous Robert Bourassa (1970-1976) : une « machine à faire des rapports » ?
- Conseil supérieur de l'éducation,
- Ministère de l'Éducation du Québec,
- grèves syndicales,
- question linguistique,
- confessionnalité des écoles
- rapport Angers ...Plus
Résumé
Au Québec, les années 1970 sont le théâtre de maintes crises sociales. Loin d’être épargné, le monde de l’éducation se retrouve au cœur de plusieurs débats, notamment ceux soulevés par la question de la déconfessionnalisation et l’enjeu de la protection du français. Il est aussi marqué par une radicalisation du discours syndical et par d’importantes grèves du personnel enseignant qui paralysent le système scolaire. Dans cet article, nous tâchons de comprendre comment le Conseil supérieur de l’éducation, un organisme de la Révolution tranquille emblématique d’un État-providence technocratique, s’est adapté, sous les deux mandats de Robert Bourassa, afin de mieux jouer son rôle de conseiller critique de l’État. Notre analyse montre une affirmation inédite de l’autonomie de l’organisme-conseil vis-à-vis du ministre et du ministère, mais aussi une difficulté à prendre part aux grands débats sociétaux en comparaison de dossiers plus circonscrits et pratiques. circonscrits et pratiques.