Spring/printemps 2008
Articles

LES DÉBATS SUR LE PARTAGE DE LA TAXE SCOLAIRE À MONTRÉAL

Jean-Philippe Croteau
Cégep de Sept-Îles
Biographie
Robert Gagnon
Université du Québec à Montréal
Biographie
Publiée June 3, 2008
Mots-clés
  • mode de financement scolaire,
  • taxe scholaire
Comment citer
Croteau, Jean-Philippe, et Robert Gagnon. 2008. « LES DÉBATS SUR LE PARTAGE DE LA TAXE SCOLAIRE À MONTRÉAL ». Historical Studies in Education / Revue d’histoire De l’éducation 20 (1), 32-68. https://doi.org/10.32316/hse/rhe.v20i1.365.

Résumé

En 1869, le gouvernement provincial de P.-J.-O. Chauveau instaure une taxe scolaire à Montréal. Cette taxe est prélevée sur les propriétés foncières, et ses revenus sont répartis entre les commissions scolaires catholique et protestante d’après la religion des propriétaires. En général plus fortunés que les catholiques, les protestants sont favorisés par ce mode de répartition de la taxe scolaire. Le présent article tente d’expliquer les causes de l’adoption et du maintien pendant plus d’un siècle de ce mode de financement, en examinant les principaux débats sur la question du partage de la taxe scolaire survenus à Montréal, à la fin du XIXe siècle. Il ressort de cette étude que la persistance de ce mode de financement scolaire n’est pas dénuée de fondements idéologiques liés en grande partie aux conceptions éducatives des élites catholiques et protestantes ainsi qu’à leur vision respective des rapports interethniques.