Spring/printemps 2010
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Analyse comparée du contenu du premier traité de physique canadien

Alain Couillard
UQAM
Bio
Published June 29, 2010
Keywords
  • Éducation au Bas-Canada,
  • Enseignement des sciences,
  • Manuels scolaires,
  • Manuels de physique
How to Cite
Couillard, Alain. 2010. “Analyse comparée Du Contenu Du Premier Traité De Physique Canadien”. Historical Studies in Education / Revue d’histoire De l’éducation 22 (1). https://doi.org/10.32316/hse/rhe.v22i1.2139.

Abstract

Joseph-Édouard Cauchon rédige en 1841 les Notions élémentaires de physique, premier manuel de physique canadien. Inspiré de manuels français et de l'enseignement scientifique donné au Séminaire de Québec, ce traité de 124 pages contient des connaissances pratiques destinées, selon son auteur, à mousser les jeunes talents pour les arts usuels. Afin d'évaluer la portée des Notions, l’article présente une analyse comparée de ce traité en lien avec le contenu et la forme de manuels français et américains. Si les auteurs de traités destinés aux collèges royaux français sont fervents de précision et de savoirs abstraits, leurs homologues américains rédigeant des manuels pour les high schools semblent plus pragmatiques et plus favorables aux connaissances appliquées. Les racines de ces différences se situent dans les conditions institutionnelles et pédagogiques de l'utilisation des manuels. C'est dans ces mêmes conditions que semble résider l'échec des Notions : trop simples pour les collèges et trop complexes pour les écoles élémentaires. -- In 1841, Joseph-Édouard Cauchon wrote Notions élémentaires de physique, the first Canadian physics textbook. Inspired by French texts and by the teaching of science at the Séminaire de Québec, his 124-page treatise contains practical knowledge intended, according to its author, to inspire future scientists. In order to evaluate the impact of Notions, this article presents a comparative analysis of the book in relation to the form and content of French and American textbooks. While the authors of books destined for use in French collèges royaux are fervent about precision and abstract knowledge, their American counterparts, writing for high school students, seem to be both more pragmatic and more interested in applied knowledge. The roots of these differences are found in the educational and institutional contexts in which the textbooks were used. The failure of Notions can also be explained by context: its content was too simple for use in secondary schools and too complex for elementary students.