TY - JOUR AU - Marc-André Éthier AU - Jean-François Cardin AU - David Lefrançois PY - 2013/11/04 Y2 - 2024/03/28 TI - Cris et chuchotements : la citoyenneté au cœur de l’enseignement de l’histoire au Québec JF - Historical Studies in Education / Revue d'histoire de l'éducation JA - HSE-RHE VL - 25 IS - 2 SE - Débat sur l'enseignement de l'histoire au Québec/Debate on the Teaching of History in Quebec DO - 10.32316/hse/rhe.v25i2.4311 UR - https://historicalstudiesineducation.ca/hse/index.php/edu_hse-rhe/article/view/4311 AB - Résumé Cet article propose une interprétation divergente de la controverse sur les programmes d’enseignement de l’histoire du Québec. Il soutient que les opposants au programme se trompent lorsqu’ils affirment que l’éducation à la citoyenneté est une nouveauté. Depuis le rapport Parent, l’histoire devrait familiariser les élèves avec l’attitude et la méthode des historiens, pour en faire des citoyens plus autonomes, critiques et rationnels. Les auteurs de ce texte appuient cet aspect du programme, mais déplorent le rôle de l’école dans la reproduction sociale. L’article montre que ce programme repose sur un nationalisme civique québécois, et non sur le fédéralisme, et que certains historiens et sociologues critiques du programme défendent en fait un nationalisme chauvin. Les auteurs considèrent que la lutte contre l’oppression nationale des Québécois a plus à gagner avec la formation de l’esprit critique qu’avec la mémorisation d’un récit apologétique et qu’avec l’endoctrinement, quel qu’il soit. Enfin, l’article tient ce débat non pour le signe d’une tare propre au Québec, mais pour une situation normale qui trouve son pendant ailleurs.   Abstract This article offers a new and different interpretation of the controversy surrounding the history curriculum in Quebec. It argues that the opponents of the current program are mistaken in claiming that its emphasis on citizenship education is a new development. Since the Parent report, the history curriculum has attempted to expose students to the approaches and methods used by historians, with the goal of making them into more autonomous, critical, and rational citizens. The authors support that aim, but deplore the role played by schools in social reproduction. They demonstrate that the current program is based around civic Québécois nationalism, and not support for federalism, and that some historians and sociologists who have criticized it are in fact proponents of a more chauvinistic nationalism. The authors believe that Quebec’s struggle against national oppression will benefit more from the development of critical thinking among students than from the memorization of justificatory narratives or indoctrination of any type. Finally, rather than viewing this debate as a problem unique to Quebec, the article asserts that it has numerous precedents elsewhere in the world. ER -